diumenge, 2 de maig del 2021

Letra au deputat

Crestian Dorques
Elector a Vilamagna, canton de Mesa

 
Senher deputat Joan Francés Eliaou
Assemblada nationala
126 Carrièra de l’Universitat
75355 Paris 07 SP

Objet : Votre recours au conseil constitutionnel contre la proposition de loi "Protection patrimoniale des langues de France "

Le 1er mai 2021


Monsieur le député.

 

Je viens d’apprendre votre prise de position en faveur du recours auprès du conseil constitutionnel au sujet de la Loi Molac et je voulais vous faire part de mon incompréhension et de ma colère devant votre acharnement contre ce texte de loi adopté par vos collègues.

Électeur dans le canton de Mèze qui, faut-il vous le rappeler, appartient à votre circonscription, vous êtes Monsieur le député mandaté pour me représenter ainsi qu’un certain nombre de vos électeurs, citoyens attachés comme moi, et ne vous en déplaise, à leur culture leur langue occitane Beaucoup d’ailleurs d’entre eux doivent bien aujourd’hui comme moi s’interroger sur l’homme que vous êtes, sa fonction élective et le sens de son acte.

 Est-ce un sursaut démesuré du défenseur de la république, que certainement vous êtes, contre une fragmentation de la société Française certainement bien réelle mais qu’hélas vos amis politiques n’ont de cesse d’aggraver ou contre l’illusoire et vieille idée d’un séparatisme nourrit par un redoutable terrorisme linguistique intérieur ?
Outre ce possible manque de discernement politique qui ne vous est pas propre, et pour s’en tenir aux vertus, sachez qu’entre le Caylar, Aniane ou Mèze, elles sont nombreuses les familles qui n’ont aucune leçon à recevoir quant à la fidélité et à la loyauté républicaine et qu’ils sont nombreux ceux d’ici, à Verdun dans le maquis Bir Hakeim, les ont défendus et sont morts en parlant occitan.
Alors, merci Monsieur le député pour leur mémoire et pour notre fierté.

Ou est-ce, peut être, le vieux fond centraliste, académique, et parisianiste, de mépris pour le reste de la nation, incontournable en France et dont se dotent depuis des siècles, les gens en quête de notoriété hautement distinctive ou ceux qui se voient attribuer d’un peu du pouvoir national ? Feriez-vous donc partie de ce monde-là, poussiéreux et aux relents d’ancien régime, à qui il ne reste que le décret, l’ordonnance ou le conseil constitutionnel pour faire valoir ses privilèges et bafouer une démocratie parlementaire déjà bien malmenée ? 
Si j’osais la facilité, j’écrirais pour ce coup, que vous marchez sur la tête.
Monsieur le député je me permets d’insister, quand même, sur le fait que vous êtes vous-même député et le mien de surcroît 

Enfin cet acte de bravoure parlementaire, ne dévoilerait-il pas finalement, une ignorance sur la place et le poids de cette langue et de cette culture dans les usages, le patrimoine ou l’histoire du pays que vous représentez ?
La chose serait grave, quelque peu honteuse, mais elle se soigne et  nous ne saurions trop vous conseiller d’aller, au plus vite, labourer votre circonscription, en écoutant ses gens, leur langage et leur accent, en regardant les paysages et en lisant leurs toponymes et, si toutefois vous savez de quoi il s’agit, de vous en enquérir de nos traditions auprès du bœuf de Mèze, ou à l’âne de Gignac votre voisin de  permanence, qui seront ravis de combler vos lacunes peut être d’un amical coup de corne ou de sabot.

Le cas échéant, si tout cela n’interpellerait toujours pas votre discernement, vous pourriez peut-être avoir recours, comme il est d’usage dans l’entreprise concurrentielle chère aux soins de notre président, dont j’ai enfin compris qu’il était votre patron, de solliciter auprès de lui, un emploi plus proche de vos compétences ou l’application, à votre encontre, de la fameuse rupture conventionnelle, dont lui et vos amis ont gratifié le monde du travail fêté aujourd’hui.
A moins qu’à l’occasion vos électeurs  reconnaissants ne s’en chargent eux -même.

Je vous souhaite bien du  courage, Monsieur le député, et une bonne chance pour l’avenir.

 

C. Dorques

 

 

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