Cher
Jean Paul, nous ne nous étendrons pas sur tes brillantes études
d'ingénieur, sur les diplômes que tu as accumulés dans tous les
domaines, sur ta curiosité intellectuelle si
communicative, tant littéraire que scientifique, ton engagement pour la
cause occitane, ta participation active aux revues "Viure" et "la
Revista" où tu as collaboré avec les plus grands écrivains de langue
occitane.
Tu
portais un grand intérêt à l'histoire, à l'identité des peuples, à la
lenga nòstra . Avec compétence et conviction tu nous a fait profiter
longtemps de tes qualités pédagogiques et de ton savoir, avec patience
et bonne humeur tu as assuré les cours de notre cercle occitan.
L'exercice
d'une langue parlée, d'une langue vive était le moteur de ton
enseignement "per viure la lenga deu èstre parlada", tu avais l'art de
réveiller la conscience d'une identité occitane chez les
participants.
Tes analyses sur l'actualité ou sur l'histoire nous apportaient un éclairage nouveau et pertinent. Tes
cours (sans notes) étaient toujours une surprise, et le thème de
départ, au hasard d'un mot ou d'une idée pouvait bifurquer vers des
rivages insoupçonnés et toujours si enrichissants. SI une question
restait sans réponse, ton érudition était rarement mise en défaut, ce
qui faisait dire à notre présidente: "es pas de creire ! aquel Joan Pau,
sap tot" ta pointure intellectuelle inspirait le respect mais tu nous
faisais profiter en toute modestie de ton savoir
.
Depuis
quelque temps tu ne pouvais te déplacer en voiture et tu n'
assurais plus les cours, mais tu n'étais jamais bien loin, tu
continuais via internet à suivre notre travail et régulièrement tu nous
adressais tes remarques, tu écrivais une préface ou bien tu nous
suggérais quelque idée.
Max
Rouquette que tu connaissais fort bien écrivait en évoquant "la
nichola"un oiseau de chez nous très secret "où qu'il
aille, cet oiseau revêt de vide sa trace".
O
podèm dire uòi Joan Pau, al contrari d'aquel aucèl , la tieuna passada
es plan marcada! totjorn, totjorn as semenat sus ton camin de vida de
peiretas preciosas, las peiretas de l'amor de ta familha, de l'amistat,
de la memòria, de l'identitat, del patrimoni e aquelas peiretas
inestimablas las acamparem encara longtemps per de dire de gardar en
memòria tot çò que nos as balhat.
Aquí
dins ton vilatge de Sant Pargòri ont siás nascut e qu'aimavas tant,
entre mar e Cevenas, pròche de tos olius e de tas figuièras , que ton
sòm siague doç e apasimat, - A dieu-siatz al Professor e a nòstre Amic.
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