APPEL
Pour
montrer notre opposition absolue au projet de parc de loisirs à Chauffaille de Coussac-Bonneval, nous
ferons au mois de mai un jeûne public du vendredi 17 au matin au lundi 20 au matin.
Le jeûne
(abstinence de toute nourriture pour un temps déterminé) est une manière non-violente (la seule violence est exercée sur soi) de
montrer sa détermination et s'engager dans une telle action ne peut être que
mûrement réfléchi ; on ne le fait pas pour un oui ou pour un non mais pour
quelque chose qu'on juge essentiel et sans compromission possible.
C'est ici
le cas. Nous pensons que l'aboutissement
de ce projet serait en tout, quels qu'en soient les modalités ou aménagements,
une catastrophe irrémédiable pour le site de Chauffaille et tous ses alentours,
proches ou lointains. (Qu'ils le sachent
bien, les habitants de Saint-Julien, Lubersac, Montgibaud, Meuzac, seraient
tout autant – si ce n'est plus – concernés que ceux de Coussac ; mais, de
toute façon, cela concerne tout le monde, ici ou ailleurs).
Nous
invitons les gens à y réfléchir sérieusement tant qu'il en est temps, à venir
discuter avec nous pendant ces trois jours (ceux qui ont menacé de nous tuer
sont dispensés de visite) , nos amis et toutes personnes convaincues, à venir
nous soutenir, soit par leur présence un moment, soit par un jeûne
d'accompagnement d'un jour (ou plus !, nous ne tenons pas à l'exclusivité
de ce geste) ; on peut rester tard dans la nuit, venir tôt le matin. Il
faut qu'à l'issue de ces trois jours, les promoteurs de ce projet et leurs
soutiens politiques sachent qu'une réelle oppposition existe et qu'elle
n'abdiquera pas.
Nous serons
à Coussac dans la cour de la gare, gare fermée depuis longtemsp que j'ai
assidument fréquentée durant cinquante ans. La nuit, des lanternes indiqueront
en ce lieu notre présence active et pacifique.
Le samedi,
une marche symbolique partant à 15 heures de l'esplanade du château de Bonneval
nous mènera jusqu'à celui de Chauffaille. C'est à peu près sept kilomètres
aller-retour.
Nous
demandons à chacun de mesurer l'enjeu de cette action et de diffuser cette
information le plus largement possible.
Jan dau Melhau et
Brigitte Fleygnac